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    Un greffier de bonne famille
    Qui jadis fréquentais la gouttière
    Posa baluchon et guenilles
    Prés de l’âtre brûlant d’un notaire

    Celui-là même qui naguère
    Ratissait poubelles et caniveaux 
    Aujourd’hui méprisait ses frères
    Tous supposés nuire à son ego.

    Un soir de douceur peu commune
    Quand le feutre gris repasse au vert
    Il s’en alla chercher fortune,
    Le long de la grève au bord de mer.

    Un Gabian perché sur une bite
    D’amarrage faut-il précisé.
    Par une mine décrépite
    Fut misérablement affublé.

    Le bel oiseau n’avait plus d’arête
    Ni aucun poisson pour déjeuner
    Et avait depuis belle Lurette,
    Hypothéqué son garde manger  

    Le félin sans compassion aucune
    Apostropha l’élu des nuages
    Amusé par son infortune
    Et le piteux état du plumage.

    Ah, Bel oiseau il est loin le temps
    Ou  toi, si fier, ailes déployées
    De ta hauteur en paradant
    Tu étais des dieux le messager.

    Regarde ton reflet dans les eaux
    L’onde a de la peine à déformer
    L’image brisée d’un vieux plumeau
    Que le grand Neptune a oublié.

    A ces mots, l’oiseau quitta son ancre.
    Fit demi-tour pour bien ajuster,
    Sur le matou une belle fiente
    Qui entre ses yeux vient se loger.

    De mes repas je ne suis garant,
    Mais de ma liberté j’ai reçu
    Mes deux ailes qui au demeurant
    Me font chier plus haut que ton cul.

     

     

     

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