-
Un greffier de bonne famille
Qui jadis fréquentais la gouttière
Posa baluchon et guenilles
Prés de l’âtre brûlant d’un notaireCelui-là même qui naguère
Ratissait poubelles et caniveaux
Aujourd’hui méprisait ses frères
Tous supposés nuire à son ego.Un soir de douceur peu commune
Quand le feutre gris repasse au vert
Il s’en alla chercher fortune,
Le long de la grève au bord de mer.Un Gabian perché sur une bite
D’amarrage faut-il précisé.
Par une mine décrépite
Fut misérablement affublé.Le bel oiseau n’avait plus d’arête
Ni aucun poisson pour déjeuner
Et avait depuis belle Lurette,
Hypothéqué son garde mangerLe félin sans compassion aucune
Apostropha l’élu des nuages
Amusé par son infortune
Et le piteux état du plumage.Ah, Bel oiseau il est loin le temps
Ou toi, si fier, ailes déployées
De ta hauteur en paradant
Tu étais des dieux le messager.Regarde ton reflet dans les eaux
L’onde a de la peine à déformer
L’image brisée d’un vieux plumeau
Que le grand Neptune a oublié.A ces mots, l’oiseau quitta son ancre.
Fit demi-tour pour bien ajuster,
Sur le matou une belle fiente
Qui entre ses yeux vient se loger.De mes repas je ne suis garant,
Mais de ma liberté j’ai reçu
Mes deux ailes qui au demeurant
Me font chier plus haut que ton cul..
5 commentaires
Suivre le flux RSS des articles
Suivre le flux RSS des commentaires